18 juillet 2009

Agréables surprises

Aujourd'hui, j'ai fait deux bonnes découvertes.
J'ai été invitée par deux amies, Jackie et Anita, qui parlent le français, à voir un film français : L'heure d'été, au Tampa theater. Je peux vous dire que je n'ai pas regretté ma soirée.

Tout d'abord, le théatre est un ancien bâtiment datant de 1928, avec un décor somptueux, de style hispano-mauresque. Cela m'a rappelé nos dernières vacances en Andalousie.
L'intérieur est aménagé comme une maison andalouse traditionnelle, avec des décors richement ornés d'arabesques et motifs si typiques de cette région.
La salle principale est décorée de façon à recréer les cours andalouses et le plafond est peint en bleu, avec des lumières représentant des étoiles. Dans la semi-pénombre du cinéma, on se croirait vraiment à la belle étoile.
La cerise sur le gateau : avant le début du film, un organiste surgit de la scène et joue des airs classiques jusqu'au début de la projection.
Je n'avais pas d'appareil photo, Anita m'a passé le sien, je dois attendre qu'elle m'envoie les photos pour les mettre en ligne. J'espère qu'elles seront assez nette. En attendant, en voici quelques une prises sur internet :








Cet ancien théatre est le seul lieu de projection qui se rapproche le plus d'un cinéma d'art et d'essais à Tampa. On y passe des films étrangers, les grands classiques du cinéma américain et des films documentaires engagés. Enfin, je reprends espoir, je vais pouvoir voir autre chose que les navets à grand budget.

Ma seconde surprise a été le film en lui-même. J'avais rapidement lu le synopsis, mais je ne pensais pas être touchée à ce point par le sujet.
La famille et le temps qui passe sont au coeur de ce film. Le scénario tourne autour d'une histoire de succession entre deux frères et une soeur. L'aîné, qui vit à Paris, très attaché à ses souvenirs d'enfance et l'héritage familiale, est confronté à une réalité qui le dépasse. Son frère et sa soeur ont leur vie ailleurs, ils n'ont pas le même attachement sentimental aux trésors familiaux et souhaitent de défaire de presque tout, y compris la maison familiale qui renferme tant de souvenirs.
Le sujet est traité tout en délicatesse, et j'ai trouvé bouleversante la façon dont le réalisateur a réussi à capter le temps qui passe inexorablement et nous éloigne de notre passé.
On souhaiterait parfois que rien ne change, mais les autres sont là pour nous rappeler que le monde avance, même sans nous et nous n'avons pas d'autres choix que de prendre le train en marche.
Ce film m'a émue car il traite de questions qui me préoccupent et qui touchent tous les expatriés comme moi, et même tout le monde plus globalement.
Comment vivre au présent et préparer son futur tout en préservant son passé ?
On se trouvera tous un jour face au choix douloureux d'accepter de perdre une partie de ce passé pour continuer à avancer. Aussi grand soit notre coeur, nos vies ne nous laissent pas assez de temps pour chérir convenablement la mémoire d'être aimés, qu'ils soient toujours vivants ou non.
On oublie parfois les uns ou les autres, on n'a plus le temps de prendre des nouvelles régulièrement et puis, avant qu'on s'en rende compte, il est trop tard : on ne peut plus rattraper le temps passé.

Bref, je ne vais pas m'étendre trop longtemps sur le sujet. Le résultat, c'est que j'étais en larmes à la fin de la séance et personne n'avait l'air de comprendre pourquoi.
Mes compagnons ont dû penser que les français sont un peu timbrés.

Sur ce, je vous laisse. Bisous.

1 commentaire:

  1. J'ai écrit cet article sous le coup de l'émotion, et il était très tard. Ma première version en ligne était bourrée de fautes et pas toujours très claire.
    J'espère que vous ne m'en avez pas tenu rigueur.

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